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il faut maugréer.
18 août 2020

double

Ma relation avec mon identité ne m'a jamais vraiment posé problème, et j'ai envie de dire tant mieux pour moi car je sais bien ce n'est pas le cas pour tout le monde.

Le jour où je me suis rendu compte des inégalités et injustices de la vie, je me suis pris de plein fouet mon privilège : celui d'avoir eu une famille aimante, d'avoir grandi dans l'amour et la bienveillance et de projeter cet espoir sur chaque rencontre (souvent meurtrie) que j'ai faite.

Avec une éducation néo-chrétienne sur l'amour du prochain et tendre la joue, je crois que j'ai toujours proner des valeurs complètement naives et malheureusement essentialistes.

Il en a fallu si peu pour me transformer en mère thérésa réparatrice d'âmes brisées.

Pour quelle raison m'étais-je imposer ce rôle, cette mission? 

A quelle moment de ma vie entre mon enfance et mon adolescence me suis-je autoproclamer sauveur?

Quelle est ce besoin de vouloir comprendre tout le monde, accepter tout le monde?

Est ce réellement pour me faire aimer?

Par peur d'être rejeter?

Par narcissisme exacerbé?

 

Aujourd'hui je me retrouve confronté à une situation auquelle je n'ai encore jamais fait face.

Celui de remettre en question mon jugement que j'ai toujours cru le plus juste, obnubilé par une tolérance sans faille.

On ne prend pas en compte toutes les nuances subtiles des choix, du chemin long et sinueux pour arriver à déconstruire et reconsidérer ses croyances.

Le temps est notre seul ami.

 

Longtemps j'ai cru qu'avoir des projets me permettrais d'augmenter mon estime de soi.

Pour moi, l'art était une manière de rassembler et donner espoir.

Croire.

Mon militantisme réside dans cette temporalité.

 

Je crois fortement à l'humain et malheureusement la radicalité est certes un chemin comme un autre mais définitivement pas le mien.

 

 

 

 

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