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il faut maugréer.

13 juillet 2021

mon identité

Je n'ai jamais eu vraiment besoin d'affirmer ou de revendiquer mon identité.

J'ai toujours cru avoir un rapport plutot apaisé avec celui-ci. Et j'avais l'impression d'avoir de bonne fondation.

 

Je sais que ce n'est pas un sujet de grande remise en question ou de déconstruction et pourtant je sens en me relisant que c'est un travail fondamental de se situer.

 

Bien sure on change, on est en constante mutation. On se découvre tous les jours et la trace de ce chemin est nécéssaire.

 

Je ne prétends pas avoir compris quoi que ce soit ou de pouvoir mieux me définir mais avoir des preuves, des témoignages de qui on était et comment on concevait la vie est extraordinaire.

 

Je suis si reconnaissante envers mon extrême lucidité et mon intuition si juste.

Et cela me demande un vrai travail d'acceptation de me dire à quelle point j'ai eu raison. A quelle point j'ai toujours rechercher la justesse dans ma vie.

A quelle point je suis extraordinaire.

J'ai passé ma vie à rechercher la validation des autres pour qu'il puisse me le renvoyer. 


J'ai passé ma vie à ne jamais assumer clairement être fière de moi en espérant que quelqu'un d'autre le fasse à ma place, mieux.
Certainement plus légitime que moi dans mon esprit.


Aujourd'hui en me relisant, je me rend compte à quelle point je suis extraordinaire.

 

C'est difficile de l'accepter, de l'assumer de moi à moi même, à toujours mettre en avant une modestie ou un effacement de soi.

 

A ce moment précis, j'ai l'impression d'avoir toucher une certaine vérité, d'acceder à un autre step dans le chemin de la vie mais dans quelques temps j'aurais peut-être encore une fois oublier.

Quand je serais face à la vie en société, j'essayerai à nouveau de m'ajuster au monde, de replacer mon égo.

Et j'oublierai.

 

J'aimerai ne plus jamais oublier ce moment. Que je puisse le garder au fond de moi et qu'il me guide tout au long de ma vie comme il l'a toujours fait.

 

C'est peut être ça, la foi.

 

Croire en soi, croire en plus fort que soi. Croire que l'on est rien et tout à la fois.

 

Je me suis lancé dans ce texte parce que je me suis demandé pourquoi je n'ai toujours pas entamé mon changement de nationalité.

C'est une question que j'ai toujours mis sous le tapis en me convainquant que ce n'était pas bien important et que ce ne sera qu'une formalité.

Symboliquement au fond c'est une resistance.

Symboliquement c'est politique.

Je n'ai jamais fait cette démarche parce que je suis fière de représenter et de vivre la réalité de ma position.

Bien que ça n'a rien avoir c'est comme le fait d'être fière que ma mère soit une femme de ménage et garde des enfants.

Ca me donne le privilège de ne pas être privilégié. De pouvoir questionner l'ordre des choses. De le questionner de la où je suis.

De ne pas préferer la facilité et choisir le confort. 


Choisir d'être parmi les oppressés, choisir sa situation pour le remettre en question parce que je peux me le permettre.

Je crois que c'est la place de l'intersectionalité. 

 

Ce n'est pas seulement un mot à la mode, c'est une réalité pour beaucoup. 

 

L'intersectionalité c'est être à la croisé de plusieurs oppressions mais aussi plusieurs privilèges : celui de comprendre.

Ce n'est pas un privilège social, c'est un privilège moral.

 

Aujourd'hui j'ai répondu et enfin reflechi à cette question d'identité. Au delà de la question administrative. Il ya aussi le soutien familiale. 

La culpabilité de savoir qu'on peut participer au changement réel d'autres personnes, à savoir le confort de ma famille.

Je vais évidemment finir par jouer le jeu.

Laisser tomber ma résistance morale et immatériel pour résoudre un problème plus réel et matériel.

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 juillet 2021

repenti

J'ai décidé de passer un moment seule avec moi même et je crois que c'est une des décisions les plus marquantes que j'ai pu faire de ma vie.

ELle est marquante parce que je crois que c'est la première fois que je prend une décision aussi radicale et significative en rupture avec mon quotidien.


Sans me soucier de l'avis de celui qui partage ma vie ni ceux de mes parents à qui je n'en ai pas informé.

 

Je ne cherche pas à savoir pourquoi je le fait mais ce que je sais c'est que cela me fait énormément de bien.

J'essaye de me recentrer. De me rencontrer à nouveau.

J'essaye de savoir qui je suis aujourd'hui et si j'arrive à décoder ce que j'aimerais pour plus tard.

J'essaye de ressentir chaque jour mes émotions, mon corps et mon esprit.

J'essaye de me laisser vivre, de ne pas culpabiliser, de ne pas interagir et donner de l'attention à qui que ce soit.


 

 

 

 

 

29 décembre 2020

Madeleine

J'ai passé ma vie à contenter les autres, à faire plaisir, à rendre service, à être à l'écoute.

Je pensais qu'être disponible pour les autres, mettre mes envies et mes désirs au second plan m'accorderait l'humilité suprême. La bonté pure. 

Malheureusement je sens en moi une lassitude extrême et une profonde tristesse.

Comme une impression d'être enfermé par mes propres limites.

J'essaye en vain de trouver des solutions, de trouver ce mal quelque part.

Impossible.

J'essaye de ne pas trop intellectualiser et pourtant j'ai peur de ne pas assez m'écouter.

Ai-je trop le temps d'y reflechir?

 

 

 

23 novembre 2020

grandir

Est ce que c'est ça vivre?

Avoir l'impression d'être réelle dans toutes les facettes?

Apprendre à se découvir tous les jours et se métamorphoser sans cesse?

 

A quelle moment as t-on figer le mot aimer?

A quelle moment a t-il été un gage de loyauté et de dévouement.

11 novembre 2020

Tu fais pitié

Je sais qu'après tout le chemin que j'ai parcouru et l'énergie que j'ai passé à essayer de me comprendre, de m'aimer, de m'accepter que ce n'est pas très constructif de me déprecier de la sorte mais que voulez vous.
C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à me donner l'amour necessaire.

Je n'arrive pas à me trouver "assez"

Je me sens eternellement rejetée et jamais assez aimé.

 

On est humain, on a le droit de craquer et de ne pas toujours être ni bienveillant avec soi, ni avoir le recul nécessaire pour s'apaiser.

 

Là je me sens juste pathétique.

A courir en vain après quelqu'un qui ne vaut même pas le coup.

Quelqu'un qui ne veut même pas de moi.

 

 

 

 

 

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8 novembre 2020

syndrome de l'état fusionnel

Je crois que ma came c'est les rapports fusionnels.

Je me rend compte que je le projete sur certaines de mes relations.

Je crois que je suis une incorrigible idéaliste.

Que quand j'ai un coup de coeur pour une personne (et ce n'est jamais conscient d'ailleurs) premièrement je deviens

un peu obsessionnelle, ensuite je fais tout pour répondre aux désirs et envie de cette personne.

Il suffit que je croise une personne qui se retrouve à un moment donner dans une certaine fragilité, qu'elle se

livre un peu, que j'ai envie de gagner sa confiance et je me délecte de mon envie de la comprendre, de la sauver,

d'être là pour elle.

De devenir fusionelle.

Je suis une passionnée de l'humain. Des rencontres et du partage de moments exceptionelles.

Je suis en quête permanente du don de soi et de l'oubli.

Quand j'aime une personne, je veux me fondre en elle.

 

Et à force de me torturer l'esprit sur mon penchant du syndrome de sauveur et de m'autodéprecier sur ma

tendance manipulatrice je ne me suis pas rendu compte qu'il était possible que je sois juste aussi une personne

réellement bienveillante.

Une personne réellement à l'écoute.

Réellement disponible et réellement éperdument amoureuse de l'amour.

 

  

 

 

9 octobre 2020

temporalité, capitalisme, inadapté, solitude

Plus le temps avance plus j'ai l'impression de faire du sur place.

Je n'arrive ni à m'ancrer ni à apprecier la légerté.

Je me demande même si tout ce que je projetais a eu un sens ou a un jour vraiment exister.

Et pourtant je ne me suis jamais senti autant aligné avec moi même et paradoxalement je me retrouve à milles lieux des autres.

J'apprends à ne pas culpabiliser de ne pas avoir la même temporalité que tout le monde mais à quelle moment les rencontrer?

Et puis pourquoi je tiens autant à les rencontrer?

Si seulement ce n'était qu'une question de temps.

Si seulement je réussissais à apprecier ma solitude.

Pourquoi ai je tant envie de partager? D'aimer? De me faire aimer?

Pourquoi je me sens si seule et à la fois terriblement à l'écoute et consciente des autres?

Pourquoi n'ai je pas droit moi aussi à l'intêret que je porte aux autres?

Longtemps j'ai cru en rencontrer pour de vrai, j'ai cru qu'on avait réussi à acceder à un endroit que nous seul pourrions partager et retrouver quand bon nous semble mais la symbiose est éphémère et ne dure qu'un instant.

Je suis lasse de vouloir me rendre indispensable, exceptionnel.

J'ai l'impression de me reveiller d'une énorme mascarade et ça me fend le coeur.

J'ai la désagréable sensation de faire un transfert depuis mon enfance.

De quelle amour je manque?

Quelle est cette obsession d'attendre les gens?

Et par dessus tout pourquoi je m'obstine à vouloir me faire aimer des gens qui en sont incapable.

 

 

 

 

 

 

 

13 septembre 2020

Profondeurs

J'ai gouté sa peau, son corps

J'ai plongé dans ses abysses glissantes, suaves

Grisante

J'ai humé le creux de ses reins, la naissance de son cou

L'odeur de son sein

Je me suis ennivré de sa chaleur entêtante, affolante

D'une douceur persistante

 

 

18 août 2020

double

Ma relation avec mon identité ne m'a jamais vraiment posé problème, et j'ai envie de dire tant mieux pour moi car je sais bien ce n'est pas le cas pour tout le monde.

Le jour où je me suis rendu compte des inégalités et injustices de la vie, je me suis pris de plein fouet mon privilège : celui d'avoir eu une famille aimante, d'avoir grandi dans l'amour et la bienveillance et de projeter cet espoir sur chaque rencontre (souvent meurtrie) que j'ai faite.

Avec une éducation néo-chrétienne sur l'amour du prochain et tendre la joue, je crois que j'ai toujours proner des valeurs complètement naives et malheureusement essentialistes.

Il en a fallu si peu pour me transformer en mère thérésa réparatrice d'âmes brisées.

Pour quelle raison m'étais-je imposer ce rôle, cette mission? 

A quelle moment de ma vie entre mon enfance et mon adolescence me suis-je autoproclamer sauveur?

Quelle est ce besoin de vouloir comprendre tout le monde, accepter tout le monde?

Est ce réellement pour me faire aimer?

Par peur d'être rejeter?

Par narcissisme exacerbé?

 

Aujourd'hui je me retrouve confronté à une situation auquelle je n'ai encore jamais fait face.

Celui de remettre en question mon jugement que j'ai toujours cru le plus juste, obnubilé par une tolérance sans faille.

On ne prend pas en compte toutes les nuances subtiles des choix, du chemin long et sinueux pour arriver à déconstruire et reconsidérer ses croyances.

Le temps est notre seul ami.

 

Longtemps j'ai cru qu'avoir des projets me permettrais d'augmenter mon estime de soi.

Pour moi, l'art était une manière de rassembler et donner espoir.

Croire.

Mon militantisme réside dans cette temporalité.

 

Je crois fortement à l'humain et malheureusement la radicalité est certes un chemin comme un autre mais définitivement pas le mien.

 

 

 

 

8 août 2020

se suffire

Essayer de nous offrir cet amour qu'on aimerait recevoir et qu'on ne recevra peut être jamais.

Pourquoi vouloir à tout pris attendre des autres, pourquoi se sentir jamais assez, peur d'être rejeté.

Deconstruire.

Être attentif.

 

 

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